Diadiam 1, puis Saint-Louis (13 km piste et 65km auto-stop)
En route pour Diadiam 1 ! 20 km de pistes au milieu de ce semi-désert nous attendent. Nous longeons la digue et le mur de typha où, m’a t-on dit, se cachent parfois des crocodiles. Légende ou réalité ? Eh bien après seulement quelques coups de pédales l’un d’entre eux, se faisant probablement bronzer sur le bord de la route, se carapate à toute vitesse à l’approche de mon vélo-cargo. C’est donc vrai, qu’on se le dise !
Phacochères et échassiers accompagnent également notre matinée au milieu de cette zone protégée du Parc National des Oiseaux du Djoudj. C’est chouette, on se régale, on en oublierait presque la chaleur qui pointe déjà le bout de son nez. Pourtant, au kilomètre 10, une détonation caractéristique claque soudainement à mes oreilles. Il est 11h, la température continue sa course et dépasse maintenant les 40°C et autour de nous : rien ! Ce bruit, c’est mon pneu arrière, remplacé pourtant il y a quelques jours, qui a tout simplement éclaté. Nous n’avions en effet trouvé, comme pièce de rechange, qu’un vague pneu chinois d’occasion ne nous inspirant guère confiance. Eh bien, ce qui devait arriver; arriva. Yoro s’arrête aussitôt et me lance le regard du « C’était quoi ce bruit ? ». « Quand tu entends ce bruit là Yoro, tu es à peu près sûr que tu ne vas pas repartir de si tôt. »
Sans attendre, je le missionne d’avertir le chef du village suivant que nous ne passerons pas aujourd’hui pour la projection, après quoi il contacte le conservateur du parc pour lui dire que « Houston, we’ve got a problem« .
Pendant ce temps, je commence les réparations de fortune à l’aide d’un vieux pneu déchiré gardé « au cas où » pour mettre une « cale », c’est à dire un bout de gomme à l’intérieur du pneu éclaté au niveau de l’avarie. Je regonfle, ça tient suffisamment pour faire rouler le vélo sans abîmer la jante, mais je n’ose pas monter dessus car cette réparation aurait du mal à soutenir les 140kg de matériel et du bonhomme sur cette piste caillouteuse. Aucune envie de nous éterniser sous ce soleil de plomb, ça ira comme ça.
Fort heureusement, le Conservateur du Parc accepte au même moment de nous dépanner en nous envoyant du renfort. À peine 10 minutes après ma réparation, un 4×4 vient nous chercher, nous évitant ainsi 10km à pied sous ce soleil de plomb. Il est clair qu’une telle avarie nous oblige à retourner sur Saint-Louis pour trouver le pneu magique qui nous ramènera à Dakar et nous permettra également de continuer les projections. Car, pour rappel, c’est sur ce pneu que l’on fixe notre dynamo pour fournir l’énergie lors de nos fameuses soirées cinéma.
Après 4 heures de transports divers et variés, nous arrivons finalement à Saint-Louis, il nous faut désormais dénicher « la perle » : 26 pouces large, pneu lisse, solide. Une bonne pièce d’occasion ferait bien l’affaire, au Sénégal, on appelle ça « des venants ». C’est à dire des produits d’occasion venant d’Europe. On dit aussi « original ». Mais on à beau faire le tour de la ville, pas de perle, pas de venant, pas d’original. À force de chercher et d’enquêter, on nous indique un jeune passionné de vélo ayant un atelier dans sa cour. Impressionné par notre voyage, il nous donne volontiers un tuyau : « Trouve toi un pneu de la marque TRUCMUCHE, c’est du chinois mais du bon chinois » nous assure t-il. Et comme il n’en a pas à vendre, on peut supposer que c’est vrai 🙂 Aussitôt dit, aussitôt fait ! Au passage, il nous offre un autre pneu d’occasion ayant déjà bien vécu qui sera notre roue de secours. C’est toujours un grand plaisir de rencontrer d’autres amoureux du vélo, lorsqu’on voyage et ce, n’importe où dans le monde. Une grande et belle famille de passionnés.
Deby Tiguet (14km piste)
Après cette aller-retour imprévu sur Saint-Louis, nous revoilà sur la même digue, bordée du même typha (sans le crocodile cette fois-ci) direction, les villages de Deby et de Tiguet que tout le monde appelle ici Deby Tiguet, sans distinction. En effet, ces communes sont espacées d’à peine 400m mais, chacune a son chef, sa mosquée, son terrain de foot. Les règles sociales sénégalaises font que c’est parfois dur de se mélanger… Il est ainsi très courant de traverser, en l’espace d’un petit kilomètre, quarte villages ayant le même nom, mais se terminant par « Wolof, Peul, Serère, Maure ». C’est d’ailleurs plutôt compliqué pour nous, car il est hors de question d’offrir, dans un si petit périmètre, 4 projections alors que ce serait si simple de se mélanger autour du même écran. Mais les règles sont ainsi établies et il faut s’adapter. Dans le car de Deby Tiguet, nous envisageons deux projections malgré tout.
Nos premières heures sur le terrain se passent à chercher notre « tuteur » désigné par le président de l’association inter villageoise que nous avions rencontré quelques jours plutôt. Mais visiblement, il ne tient pas à nous accompagner dans notre démarche. Que se passe t-il ? Eh bien ces tuteurs s’attendent tout simplement à être rémunérés, mais ce ne se passe pas comme ça. Nous aurons eu un mal fou à nous faire comprendre, moi et Yoro, de cette organisme alors que tout s’était jusqu’alors très bien déroulé. Notre démarche est simple : offrir la possibilité à des associations locales d’accompagner leurs actions de sensibilisation sur le terrain grâce à des projections thématiques dans les villages où ils interviennent. Notre intervention est gratuite et s’accompagne d’une mise à disposition des films libres de droits et d’un atelier sur la fabrication de foyers améliorés. En échange, l’association doit nous faciliter la mise en contact avec les populations locales et nous faciliter l’hébergement (la nourriture étant à nos frais). Visiblement, avec cette association là, on est mal compris et l’argent devient maître mot. Cette attitude nous déplaît particulièrement, mais nous ne souhaitons pas priver ces villages si isolés d’une possibilités d’enrichissement et de divertissement.
Nous passons outre ces quelques contrariétés et nous nous concentrons sur la soirée à venir, car elle ne sera pas de tout repos. La zone est terriblement venteuse, les températures chutent de manière significative en soirée et on ne trouve aucun endroit où installer notre écran. Avec l’aide de deux autres villageois (qui, certes ne seront pas payés, mais comprennent que c’est dans l’intérêt de leur village), nous parvenons finalement à planter deux poteaux à l’abri d’une toute petite case, à travers le toit de laquelle je manque d’ailleurs de passer en tentant d’accrocher l’écran.
Le soir venu, la foule est là, grelottante de froid et impatiente ! Mais on a beau pédaler, pédaler et pédaler : rien ne se recharge. Il ne manquait plus que ça ! Panne technique ! On prend 10 minutes à en chercher la cause, à prendre des mesures de tension, à souffler dans les moindres recoins de nos connectiques, rien à faire : séance annulée ! Il y a des jours comme ça… On rapatrie tout le matériel à l’intérieur de la case du chef du village où on a élu domicile, pour démarrer une série de tests qui se poursuivront jusque tard dans la nuit. Nous avions pourtant testé le matériel dès notre arrivée dans le village pour s’assurer que tout était Ok et visiblement, c’était bel et bien OK. Rien de plus frustrant que de subir une telle panne devant tant de monde et de constater que tout fonctionne normalement, un quart d’heure plus tard, en testant de nouveau le matériel entre nous. Bon, pas si normalement que ça à vrai dire, car on trifouillant un peu le câble, on trouve la panne : faux contact. La cause ? Le matériel, tout comme les bonhommes, commence à accuser le coup de ces 2400km et de ces 90 projections. Un peu d’humidité aura suffi, ce soir là, à légèrement oxyder les connectiques de notre câble d’alimentation principale. On gratte un peu, on manipule un peu les contacteurs et le tour est joué. Une journée de plus à Deby Tiguet nous donne l’occasion de constater à quel point ces deux villages sont extrêmement délaissés. Cette situation nous révolte et nous aide à mieux comprendre pourquoi il nous est si difficile d’intervenir dans cette région : les habitants sont très pauvres et extrêmement stressés par leur situation. Ils n’ont guère le temps de se soucier du développement car, ils ont d’autres chats à fouetter. Facile de dicter les règles de conduite et le chemin à suivre en matière d’environnement quand on n’habite pas Deby Tiguet.
Après une seconde projection à Tiguet, nous quittons cette zone esseulée et morose. Le long de la digue, nous jetons un dernier coup d’œil aux villages en regardant s’éloigner la rangée de poteaux électriques qui n’a jamais desservi le moindre volt de tension.
Diadiam 2 (10km piste)
Village maure de 50 habitants à peine, Diadiam 2 se trouve, lui aussi, le long de cette fameuse digue qui s’étend sur plus de 100km.
Après Deby Tiguet, on aurait bien besoin d’un bel accueil chaleureux mais… ce ne sera pas pour aujourd’hui. On expose notre initiative, on explique notre voyage, mais le chef reste perplexe. En vérité, (et nous l’apprendrons seulement par la suite), la zone dans laquelle nous nous trouvons est beaucoup plus exposée au risque djihadiste que dans le reste du pays à cause de sa proximité avec la Mauritanie. Les chefs ont reçu l’ordre d’enquêter d’avantage sur les étrangers qu’ils reçoivent. De même, on leur a demandé de se tenir à l’arrière des mosquées lors des prières pour observer les nouvelles têtes venues prier (d’habitude, le chef se tient tout devant et ne voit donc pas ceux qui rentrent dans l’édifice). Bref, le climat n’est pas à la rigolade et aux franches accolades. Par ailleurs, on notera que la zone fut également secouée entre 1989 et 1991 par ce qu’on a appelé le conflit sénégalo-mauritanien ayant fait plusieurs dizaines de milliers de victimes et de réfugiés de part et d’autre du fleuve et de geler les relations diplomatiques entre les deux pays. Autour du Djioudj, il nous faut donc avancer à pas de velours et être très patients…
» – Avez-vous l’autorisation du Président de l’Association Inter-villageoise ?
– Oui
– Avez-vous l’autorisation du Conservateur du Parc ?
– Oui
– Avez-vous des autorisations du ministère ?
– Oui
– Avez-vous l’autorisation du Sous-Préfet
– Ah, non, merde celle-là on l’a pas ! »
Oumar, le fils du chef, dans la vingtaine, finit par intervenir en notre faveur auprès de son père, un large sourire aux lèvres. Il parle parfaitement le français, a étudier plusieurs année à l’Université de Dakar et a tout de suite compris l’intérêt de notre démarche.
» – Soyez les bienvenus, vous êtes ici chez vous. »
Comme c’est un tout petit village, nous n’avons pas grand chose à faire avant le soir, si ce n’est discuter avec Oumar qui cherche, lui aussi, à vivre l’aventure occidentale. Après ses études, il est revenu aider son père dans l’exploitation familiale (riz, bétail) qui prospère et offre même du travail à des saisonniers venant de Casamance et présents également ce soir là sous la grande tente maure.
Oumar s’intéresse particulièrement à nous et profite de la pause, après le repas, pour me questionner. Il s’adresse très peu à Yoro, ce qui me laisse comprendre la tension qui, malgré tout, est toujours bien présente entre sénégalais noirs et sénégalais maures. Ses questions s’orientent sur notre voyage, nos rencontres, nos découvertes et semblent enrichir sa propre soif d’aventure ! Entre deux réponses, ses yeux se fixent sur les motifs arabisant du toit de la tente, le laissant songeur, un doux sourire aux lèvres avant qu’une nouvelle question ne viennent soudainement à sa bouche. Il fait très chaud, nous sommes tous allongés, un homme portant le chèche traditionnel maure fait le thé dans le coin opposé… Le temps glisse doucement et ainsi s’écoule notre après-midi.
Le soir venu, la projection prend rapidement des allures de fêtes ! En attendant que tout le monde arrive, nous mettons de la musique, de plus en plus de musique et certains se mettent à danser ! Les films sont très appréciés, surtout celui traitant de la gestion économique d’une exploitation agricole familiale (Let’s Talk Monney). Le public se prête au jeu en venant pédaler sur le vélo ou en nous servant d’interprète.
Nous terminons notre séance par une note musicale congolaise cette fois-ci pour un hommage à Papa Wemba décédé la veille.
Le lendemain, nous offrons une formation très appréciée par les femmes du village, sur les foyers améliorés, celles-ci nous réservent, en remerciement, une belle danse traditionnelle Maure.
Ce petit passage à Diadiam 2 nous redonne du baume au cœur. Après seulement 24h, c’est le village tout entier qui tient à ce que l’on reste au moins 7 jours. Comme quoi, il ne faut jamais se fier à la première impression…
Kheune (13 km piste)
Après la crevaison, la panne technique, il faut à nouveau décaler d’un jour notre calendrier car, bien que prévenu de notre arrivée, Ibrahima Cissé (notre tuteur) nous apprend qu’il ne sera pas possible de projeter ce soir là. Quelqu’un vient de décéder dans le village, nous devons respecter une journée de deuil.
Voilà pourquoi, lorsqu’on voyage (notamment en vélo), il est presque impossible d’élaborer des plans précis. Ibrahima nous accueille cependant les bras ouverts dans le local de son association et prend le temps de discuter avec nous de tout et de rien mais surtout du riz qui, ici aussi, est légion.
Face à notre logis se trouve d’ailleurs les entrepôts servant au stockage des produits. Il est géré, comme pour les forages ou autres installations nécessitant un minimum d’entretien et de main d’œuvre, par un comité que Ibrahima préside. Ces « comités de gestion » forment d’ailleurs au Sénégal, l’un des seuls réseaux de structure locale pérenne, auto-géré et d’intérêt publique. Des solutions qui marchent et profitent à tous !
Arrivé sur les coups de 11h, Ibrahima insiste pour nous offrir à manger ! Mais à 15h passé, le repas n’est toujours pas là, notre faim se fait pourtant de plus en plus ressentir. Yoro m’encourage à aller acheter de quoi cuisiner discrètement… Je m’exécute mais croise Ibrahima en chemin, un lourd sac de victuailles dans ma main. On frôle l’incident diplomatique ! « Non, non, non, j’ai dit que je vous faisais à manger, restez là-bas, ça arrive, ça arrive… » Bon, bon… Très bien ! Il est maintenant 18h, avec Yoro, on a définitivement faim ! Voilà 7h que nous sommes quasiment livrés à résidence dans ce local à attendre un repas qui n’arrive pas, à nous bourrer de verres de thés et de biscuits « à la vrai saveur de chocolat » (quel goût peut bien avoir ceux à la fausse saveur ? Je vous le demande !). Nous aurions pu décider de partir simplement et faire notre programme comme bon nous semble, mais voilà, au Sénégal, l’hospitalité, c’est sacré. Pour Yoro, c’en est trop : nos « belles » rencontres et expériences sont trop peu nombreuses pour compenser avec tout ce que ce voyage dans le nord nous impose depuis le début. « Manger à 18h, c’est impensable ! ». De mon côté, j’accuse le coup avec philosophie en me disant que ce n’est pas grand chose et que la belle projection du lendemain nous fera vite oublier cette vilaine faim. ERREUR ! Il nous est rarement arrivé de nous planter en matière de programmation mais ce soir là, force est de constater que le public s’en tamponne carrément. Conseillé par Ibrahima, nous ne pouvions prévoir une telle bérézina. Le public est extrêmement turbulent, voire légèrement violent et nous sommes heureux de nous replier dans notre QG minuit passé. Tout ce qu’ils voulaient, c’était un bon vieux RAMBO ! Yoro est à bout ! Je craque à mon tour rêvant d’amis proches, de neige fraîche et tarte aux pommes façon maman.
Le plus dur pour moi, dans ces moments, n’aura pas été de sentir le désintéressement du public, mais surtout d’accuser les reproches de mes compagnons de routes Yoro ou Alain. Étant l’initiateur de ce Cinécyclo Tour, il m’a fallu assumer les reproches pour les jours où rien ne voulait marcher. C’est arrivé deux, trois fois, mais ça vous scie les jambes pour des semaines… Heureusement, Yoro lui-même m’avait déjà donné le truc en cas de coup dur : « laisse passer, tu verras, on oubliera tout ça bien vite et il faut de tout dans la balance ». J’applique donc les conseils du sage : demain sera un autre jour.
Fourarad (16 km piste)
Ultime étape de la terrible « boucle du Djioudj » : Fourarad ! Point positif, c’est un village peul. Sans faire de favoritisme, nous avons pu constater avec quelle générosité et quel dévouement, cette ethnie a toujours su nous accueillir et ce, qu’importe le contexte. De plus, Yoro étant lui-même Peul, il est un peu chez lui. Notre tuteur se nomme Abou Sow. Il nous fait faire le tour de ce petit village d’éleveurs en commençant pas la case du chef faite de paille et de tiges souples de bois comme le font traditionnellement les nomades. Après d’innombrables « bismilla » (Soyez les bienvenus), Yoro explique, en Peul, la raison de notre venue. « Serons-nous payés ? » nous balance aussitôt le vieillard l’air grave. Un long silence s’installe : je regarde Yoro, Yoro me regarde. Nous qui rêvions tant de ces échanges fraternels vécus en Casamance, à Kédougou, dans la région de Tambacounda ou dans le SinéSaloum… Ça commence mal. Mais finalement le vieux enchaine avec un « Mais c’était une blague !!! » Sacré farceur ! On était à deux doigts de fondre en larmes tout de même… Tout est calé avec notre Coluche Sénéglais, la soirée s’annonce (et sera) belle !
Nous profitons de notre temps libre pour une petite visite à l’école. Une seule et unique classe faite, elle aussi, en paille. Un abri précaire et inacceptable dans lequel, pourtant, un enseignant tente de faire son travail avec les moyens du bord. Notre venue est l’occasion pour les élèves de réviser leurs leçons : « Nous sommes allés à Ziguinchor, puis à Kédougou, ensuite à Tambacounda enfin à Toubacouta puis à Thiès, à Saint-Louis… » Ok, ok : ce sera bon pour le cours de géographie, aujourd’hui passons à l’information principale : « Ce soir, il y a une projection de films dans le village. Après la dernière prière, après le repas : venez nombreux! ». Le message est passé est-il bien passé ?
« – Vous avez compris ?
– Ouiiiiiii !!!
– Vous n’avez pas compris ?
– Ouiiiiiii !!! »
Visiblement, ils n’ont rien compris, mais n’oublions pas que les cours sont donnés en français qui n’est pas leur langue maternelle. Une langue que les familles ne parlent pas, non plus, à la maison. Le français, c’est tout simplement la langue historique du colonisateur, ce qui ne représente pas grand chose pour cette génération.
L’enseignant réitère l’information et cette fois-ci, à en voir les mines réjouies, le message est bien passé !
Notre tournée du Parc National des Oiseaux du Djioudj se termine donc sur une très belle soirée, auprès d’un public généreux qui n’avait jamais assisté à un tel spectacle. Après notre programmation d’une heure trente, les femmes et les hommes en redemandent. « Du divertissement ou des films sur l’agriculture et l’élevage en Poulard ? » : « Sur l’agriculture !!! » nous répond le groupe de femmes aussitôt relayé par les hommes. Ainsi soit-il !
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